Un diplômé en Master cinéma aux Seychelles prévoit la production de film dans l’avenir de l’île

Raymond Clarisse a passé un aLos Angeles pour apprendre les techniques pour la réalisation de court-métrage  (Raymond Clarisse) 

(Seychelles News Agency) - Lumières, caméra, action : les Seychelles ont à présent un diplômé en Master de cinéma.

Raymond Clarisse est récemment devenu un des rares insulaires à obtenir un Master en production cinématographiques et médias. Il a été diplômé avec mention par la New York Film Academy de Los Angeles.

« Un film est une question de narration. J’ai raconté des histoires à travers des pièces de théâtre, des comédies musicales, la télévision et je me suis rendu compte que les films offrent une autre opportunité de raconter des histoires qui expriment un genre d'émotion qui ne peut être transmis qu’à travers la caméra, » a déclaré Clarisse à la SNA.

Clarisse, 35 ans, a obtenu le feu vert de son employeur - la Seychelles Broadcasting Corporation (SBC), où il travaille en tant que responsable développement de contenu - pour passer un an à Los Angeles à étudier un programme accéléré, depuis janvier de l’année dernière. Il a financé une partie de ses études et a également reçu l'aide d'une bourse du gouvernement pour réaliser son rêve d’apprendre la production cinématographique.

Il a projeté son film de thèse finale la semaine dernière pour ses amis, sa famille, ses collègues et les organisations qui ont soutenu ses études et son projet de film.

Le film de 16 minutes intitulé « Mon Retour » [My Return] raconte l'histoire d'une mère qui rentre au domicile familial pour le mariage de sa fille après 20 ans d'absence et qui doit affronter le ressentiment de son enfant alors qu’elle est tourmentée par un terrible secret : sa fille est issue d’un viol.

Grâce à la projection, Clarisse a voulu montrer sa conviction que les Seychelles peuvent engendrer des acteurs, caméramen, producteurs et d’autres talents puisqu’il a fait le choix de tourner le film dans la nation insulaire alors que ses collègues de l'université ont utilisé toutes les ressources disponibles de la New York Film Academy.

Des photos prises par Raymonde Clarisse [Mon Retour]. Il croit que les Seychelles peuvent éveiller le talents des acteurs, caméraman, producteurs et les autres talents (Raymond Clarisse) Photo License: CC-BY

« Je l'ai fait pour des raisons artistiques, vu que j'étais en mesure d'apporter un autre type d'image, une saveur exotique que les autres ne pourraient pas faire ressortir puisque tout le monde a fait le tournage à Los Angeles, » a-t-il dit à la SNA.

« Et puis, je me sentais plus à l'aise sur mon propre terrain de jeux. J'ai été absent pendant neuf mois, donc j’étais prêt à revenir et à voir comment je pourrai travailler avec mon propre peuple. »

Clarisse a qualifié ses études en production cinématographique, qui comprennent notamment l'histoire du cinéma, des médias et de la société, la psychologie du film, la direction d'acteurs, ainsi que l'apprentissage des techniques sonores, l'éclairage et les techniques cinématographiques, comme un grand défi.

« On se pose beaucoup de questions parce que le monde du cinéma est un lieu où l'on doit faire face à beaucoup de critiques et on doit défendre chaque mouvement, chaque mot, chaque dialogue parce qu’on doit le rendre crédible. »

Alors que ses collègues de l'université ont fait usage de toutes les ressources disponibles à la New York Film Academy Clarisse a choisi de revenir dans son pays natal pour voir comment il pouvait faire usage des ressources locales, des talents et de mettre en pratique ce qu'il avait appris. (Raymond Clarisse) Photo License: CC-BY

Clarisse devrait être en mesure de mettre à profit ses connaissances maintenant que la télévision nationale où il a travaillé pendant des années en tant que producteur a pour objectif de proposer des films produits localement au public des Seychelles.

D'autres employés de la société de télévision locale ont récemment obtenu une formation unique au niveau local et international sur tous les aspects de la production cinématographique dans le cadre d'un projet SBC qui aboutit à la production d'un film tourné aux Seychelles et au Sri Lanka.

Le directeur général de SBC, Antoine Onezime, décrit les deux évolutions comme un chemin dans la bonne direction pour détecter les talents qui sont nécessaires aux opportunités qui seront disponibles étant donné que l'organisation se prépare à passer à la transmission numérique dans un avenir proche.

Au-delà du fait d’étudier la portée que le cinéma peut avoir pour un petit archipel de 115 îles dans l'océan Indien occidental, Clarisse rêve aussi de voir des histoires sur les Seychelles racontées au-delà de l'archipel.

Raymond Clarisse diplômé avec mention au New York Film Académy  de Los Angeles, il est titulaire d'une maîtrise des arts du film et de la production des médias. (Raymond Clarisse) Photo License: CC-BY

« En ce moment les films qui sortent racontent plus ou moins les mêmes histoires. Ces films ont déjà leurs marchés mais qui racontera nos histoires si nous regardons seulement les histoires hollywoodiennes, » dit Clarisse.

Le jeune Seychellois estime que les festivals de cinéma sont le genre d’opportunités qui pourraient être exploitées à l'avenir pour mettre en valeur les films de la nation insulaire.

« Certains de mes collègues [de New York Film Academy] réussissent bien dans des festivals de cinéma en ce moment. Nous devrions commencer à penser à la façon dont nous pouvons également faire des films dans le but d'aller aux festivals de cinéma, après tout c’est de cette manière que des gens comme Steven Spielberg ont été découvert. »