Florian Foucart chef à ISPC, premier vainqueur du concours « Goût de France » permet aux Seychelles de savourer la cuisine française
Actualités Nationales |Author: Severine Matin et Rassin Vannier | April 12, 2015, Sunday @ 14:48| 1684 viewsFlorian Foucart chef à ISPC a remporté le premier concours culinaire "Goût de France 2015". (Alliance française des Seychelles )
(Seychelles News Agency) - Depuis le 16 novembre 2010, le repas gastronomique à la française, est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité (UNESCO). Le gouvernement français a décidé de le célébrer tous les 19 mars avec le programme Goût de France.
Aux Seychelles, neuf hôtels et restaurants de renommée ont participé à cet événement en proposant des menus « à la française ».
En plus, l’Alliance française a décidé d’organiser un concours culinaire avec un plat de la gastronomie française.
Après une étape de présélection, les 6 finalistes du concours ont eu 45 minutes pour cuisiner un poisson façon « sole meunière ».
C’est Florian Foucart chef à ISPC ( une épicerie en gros belge, qui fournit des produits aux restaurants et aux hôtels des Seychelles) qui a remporté le premier concours culinaire "Goût de France 2015".
C' est un cuisinier talentueux âgé de 23 ans.
La SNA l’a récemment rencontré, et il nous a fait par de ses impressions pour ce concours.
SNA : Pourquoi avez-vous participé à ce concours ?
Florian : « Etant Belge, je connais bien toute la cuisine française ça s’est donc imposé à moi. »
SNA : Quelles sont les particularités de la recette de la sole meunière ?
Florian : « Le thème imposé lors du concours était la sole meunière, version seychelloise avec les poissons locaux. La sole meunière ou la cuisson à la meunière est une technique de cuisson française qui consiste à passer le poisson dans la farine, puis passer dans un beurre mousseux, il faut obtenir une croute sur le poisson. Pour la recette à la meunière, en général, on conserve juste le beurre qui a cuit le poisson auquel on rajoute un filet de citron. On l’accompagne de petites pommes de terre vapeur. C’est tout. »
La sole meunière de Florian Foucart chef à ISPC qui a remporté le premier concours culinaire Goût de France 2015 (Alliance Française des Seychelles) Licence photo : Tous droits réservés |
SNA : Comment avez-vous préparé votre recette ?
Florian : « On avait le choix entre 2 poissons le Job et l’Etelis. J’ai préparé un Etelis façon meunière, accompagné d’un risotto de pommes de terre. J’ai pris une pomme de terre que j’ai découpée en forme de grains de riz pour en faire un risotto avec des échalotes. Puisque compte tenu du timing je n’avais pas le temps de faire un risotto traditionnel. J’ai aussi réalisé un tartare de gambas avec le reste de l’Etelis, un peu de piments cabri et des zestes de citron jaunes. »
Florian : « L’Etelis (Ruby snapper) est un poisson de fond, un peu comme le Bourgeois, mais qu’on trouve encore plus profond. Il a des très gros yeux. C’est pour moi le meilleur poisson aux Seychelles. C’est beaucoup plus fin que le Bourgeois. »
SNA : Quelle était l’ambiance entre les participants sur le plateau ?
Florian : « Il n’y avait pas de tension entre les concurrents. On était tous stressés face à la caméra et on n’avait pas beaucoup de temps pour réaliser le plat. »
SNA : Quelle était selon vous la difficulté majeure du concours ?
Florian : « C’était la pression des regards sur le plateau lors du tournage, parce qu’habituellement quand on cuisine il n’y a personne qui nous observe. C’est une pression qu’on ne connaît pas. »
SNA : Quel a été votre parcours professionnel ?
Florian : « J’ai toujours vécu en Belgique. J’ai commencé à travailler dans les cuisines à l’âge de 14 ans dans un 2 étoiles Michelin. J’ai commencé par faire le pain, puis la pâtisserie, puis un peu de tout… Parfois je travaillais du mardi soir au dimanche soir en plus de l’école. Je suis allé à l’école hôtelière assez tard à l’âge de 17 ans. Car mes parents ne voulaient pas au départ que je suive cette branche. Puis après que j’ai redoublé 2 fois des classes en école générale, ils ont finalement accepté.
Sourire…
« Avant d’arriver aux Seychelles, je travaillais dans le restaurant « Comme chez soi », un deux étoiles Michelin à Bruxelles. Au moment où j’ai voulu quitter le restaurant, mon chef Lionel Rigolet, m’a proposé de m’envoyer aux Seychelles pour monter un nouveau projet.
M. Fourcroy et Lionel Rigolet se sont associés pour monter un projet d’ouverture d’une nouvelle cuisine de préparation de recettes sous vide pour les restaurants, les hôtels et les particuliers, par exemple des viandes précuites et prédécoupées, des sauces, etc. »
Les membres du Jury, composé de Laurent Jalicous, Directeur de l’Alliance Française (G), Olivier Thellier, Food Beverage Manager du Hilton (D), et Jean-Claude Cleret grand chef réunionnais de renom et président du Cercle des Epicuriens de la Réunion (D). (Alliance Française des Seychelles) Licence photo : Tous droits réservés |
SNA : En tant que Chef d’ISPC en quoi consiste votre travail ?
Florian : « Ma mission aux Seychelles est de mettre en place le projet, étudier les plans de la cuisine à construire, étudier le marché et voir ce que les gens demandent. Créer les recettes et voir si c’est possible de les produire, calculer les coûts de revient de chaque recette etc.
Pour le moment c’est encore le début du projet, donc on ne propose pas encore ce service aux hôtels. »
SNA : Lors de la remise des prix, vous sembliez très content, est ce que c’était le cas?
Florian : « Oui c’est vrai, j’avais une certaine forme de pression, car dans les 6 finalistes, il y avait mon second et le chef de la Plage. Donc si je n’avais pas terminé sur le podium, ou si j’avais terminé après mes concurrents ça aurait été un peu ridicule. Il y avait une vraie prise de risque car c’est une compétition donc on ne sait jamais. »
SNA : que vous a apporté un tel prix ?
Florian : « Ça me permet d’être un peu plus sûr de moi dans ce que je fais. Avoir des professionnels, tel que le Chef Cleret, qui a apprécié ce que j’ai réalisé, ça fait plaisir. Quand on travaille en cuisine, on se remet souvent en question en se demandant si ce qu’on fait est toujours bon, mais on n’a pas forcément d’avis extérieur de professionnels de renom. »
SNA : Comment avez-vous trouvé cette compétition ?
Florian : « J’ai beaucoup aimé. J’avais déjà vu ce genre de compétition à la télévision, donc c’est marrant de pouvoir en faire partie. »
Florian Foucart remettra donc son titre en jeu lors de la prochaine édition en 2016. Eu égard au succès rencontré lors de cette première édition, l’Alliance Française, qui a organisé le concours envisage d’ouvrir de nouvelles catégories pour la saison prochaine.
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