Des barges non approuvées dans le projet hôtelier d'Anse La Mouche aux Seychelles pourraient entraîner l’interruption des travaux
Actualités Nationales |Author: Salifa Karapetyan édité par Betymie Bonnelame et traduit par Rudie Bastienne | June 23, 2021, Wednesday @ 20:37| 1552 viewsLe développement de Anse la Mouche est un projet à usage mixte qui comprendra une zone touristique, commerciale, résidentielle et de divertissement (Anse La Mouche Development Company)
(Seychelles News Agency) - Le développeur du projet hôtelier Anse La Mouche aux Seychelles pourrait recevoir un avis d’interruption des travaux pour avoir construit une barge non autorisée sur la plage en face du site, a déclaré un responsable du gouvernement.
La directrice générale de l'autorité d'aménagement du territoire, Angela Servina, a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse que l'autorité avait reçu au mois de mars une demande de l'entrepreneur de la société de développement d'Anse La Mouche sur place pour l'autorisation de transporter des matériaux de construction sur le site via la mer.
Le développement Anse la Mouche est un projet à usage mixte qui comprendra une zone touristique, commerciale, résidentielle et de divertissement. Il appartient à l'Anse La Mouche Development Company Seychelles (ALDMC) et sera développé par la Royal Development Company. Le projet, dont la construction a commencé au mois de février, a reçu de nombreuses critiques.
"Le 1er avril, nous leur avons écrit pour les informer que nous examinerions la demande de transport par la mer mais avec certaines conditions strictes. Il n'y a eu aucune objection aux conditions que nous avions fixées. Ils nous ont informés plus tard qu'ils ne procéderaient pas au transport via la mer car ils étaient sur la bonne voie avec les travaux de construction. Cependant, jeudi soir dernier, nous avons reçu une autre demande de l'entrepreneur pour l'autorisation de faire la barge près du site », a déclaré Mme. Servina.
Elle a souligné que les activités de barge vers les chantiers de construction n'est pas un nouveau concept et n'est pas unique à ce projet. Des approbations ont déjà été données pour de telles activités. Le projet de l'hôtel Savoy en est un exemple. Elle a dit que la barge est une pratique courante sur les îles périphériques.
Mme. Servina a ajouté qu'"avant de donner notre approbation, nous nous assurons toujours que les directives et les conditions que nous donnons sont respectées et suivies".
"Nous étudiions encore la demande lorsqu'ils ont installé l'engin lundi matin. Seul le public nous a alerté de cela. A marée haute, ils ont procédé à l'enlèvement des matériaux de construction de l'engin pour les transporter sur le site d'en face. Nous leur avons immédiatement conseillé d'arrêter toutes les activités de barge car ils n'avaient pas reçu l'approbation nécessaire », a-t-elle déclaré.
Le directeur de l'évaluation environnementale et des permis au ministère de l'Environnement, Myron Meme, a déclaré qu'une des conditions non respectées était d’avertir le public quant à l'activité de barge.
"Ils auraient dû alerter les autorités du district, les autorités et associations des pêcheurs, et les médias sur l'activité. Une seule agence a été informée de la situation et c'est la SMSA (Seychelles Maritime Safety Authority) car ils avaient demandé l'autorisation d'entrer en barge dans la baie d'Anse La Mouche », a déclaré M. Meme.
Le développeur a également ignoré la condition de donner les arbres qui avaient été coupés sur le site aux personnes de la communauté qui en faisaient la demande. Le promoteur avait été avisé de ne pas transporter les arbres sur les barges et de ne pas les jeter dans la décharge.
« Une autre condition concernait la sécurité routière. Ils devaient installer des panneaux le long de la route pour informer le public qu'une telle activité avait lieu. Ils devaient également informer le ministère des Transports terrestres afin que leurs agents puissent être présents le jour venu pour diriger le trafic », a déclaré Mme. Servina.
Les dommages causés par les barges non autorisées doivent maintenant être évalués et les autorités compétentes prendront ultérieurement une décision. M. Meme a souligné qu'en termes de dommages causés, il s'agit plus ou moins du mouvement du sable dû à la machinerie lourde utilisée.
"Après l'activité, ils ont en quelque sorte restauré le sable qu'ils ont ramené à son état d'origine. En fin de compte, ce n'est pas vraiment un impact majeur qui a laissé beaucoup de traces car ils l'ont restauré de manière acceptable", a-t-il expliqué.
"Nous pourrions leur donner une directive, et du côté de l'autorité de planification, si cela s'avérait nécessaire, nous pouvons même leur donner un avis d'arrêt sur les travaux en cours sur le site, jusqu'à ce que nous soyons convaincus qu'ils ont répondu à nos exigences", dit Mme. Servina.
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