Le droit au travail et la liberté contre la torture sont parmi les 32 plaintes reçues par la Commission des droits de l'homme aux Seychelles

Actualités Nationales |Author: Salifa Karapetyan édité par Betymie Bonnelame et traduit par Rudie Bastienne | June 19, 2020, Friday @ 21:20| 953 views

M. Renaud a soumis un rapport annuel pour 2019 au président Faure.  (Seychelles Nation)

 

(Seychelles News Agency) - Trente-deux plaintes - concernant notamment le droit au travail et la liberté contre la torture - ont été reçues par la Commission des droits de l'homme des Seychelles depuis mars 2019, a déclaré vendredi le président.

Bernadin Renaud a déclaré que les plaintes comprenaient également le droit à un procès équitable, le droit de vivre en paix dans une communauté et le droit à la liberté d'expression, entre autres.

M. Renaud et d'autres membres de la Commission qui ont prêté serment en tant que commissaires aux droits de l'homme en mars de l'année dernière ont rencontré le président Danny Faure à State House. Un rapport annuel pour 2019 a été soumis au Président en sa qualité de ministre chargé de superviser les travaux de la Commission.

"Dans le rapport, qui sera bientôt communiqué aux médias, il y a nos plans de travail et ce que nous avons à faire. Avec le président, nous avons parlé de certaines questions et recommandations urgentes que nous avons vues au cours des derniers mois. Nous avons analysé beaucoup de choses en rapport avec le droit de l'homme qui se produisaient dans le pays, toutes ayant été enregistrées ", a déclaré M. Renaud aux journalistes.

La Commission a été créée par la loi des Seychelles sur les droits de l'homme en 2018. C'est un organisme autonome, neutre et indépendant qui n'est soumis à la direction ou au contrôle d'aucune personne ou autorité. L'équipe est composée de cinq commissaires et de quatre employés.

Le rôle de la Commission est de conseiller le gouvernement sur les questions liées à la protection des droits de l'homme, tant dans la pratique administrative que dans la législation proposée.

«Nous nous sommes rendus compte qu'en général aux Seychelles, peu de gens comprennent vraiment le rôle d'une commission des droits de l'homme. C'est pourquoi nous avons demandé à rencontrer tous les membres du conseil et le procureur général afin de pouvoir expliquer le rôle de la commission des droits de l'homme et comment collaborer afin de travailler ensemble. Cela devrait avoir lieu le 2 juillet ", a déclaré M. Renaud.

Les membres de la Commission des droits de l'homme ont rencontré le Président Faure en sa qualité de ministre chargé de superviser les travaux de la Commission.


La Commission entreprend des programmes de recherche et de sensibilisation pour la promotion des droits de l'homme. Il surveille également le respect par les Seychelles des termes des conventions, traités et chartes internationaux relatifs aux fonctions de la Commission.

«Nous voulons gérer les choses de manière systématique. Nous avons signé des traités et conventions internationaux sur la façon, par exemple, de gérer un réfugié, un travailleur étranger ou la détention d'une personne. Par rapport à ce qui précède, les centres de détention du pays ne sont pas conformes aux normes. Nous devons travailler de manière systématique pour définir ce qu'un centre de détention devrait être et sur quelles normes il devrait avoir", a expliqué M. Renaud.

Il a ajouté qu'aux Seychelles, un archipel de l'océan Indien occidental, "il y a des violations des droits de l'homme que nous voulons combattre pour améliorer notre société, mais comparativement, les Seychelles ne sont pas en retard dans le maintien d'un niveau très élevé de droits de l'homme".

M. Renaud a déclaré que les finances et le personnel sont deux problèmes principaux auxquels la Commission est actuellement confrontée. Il a souligné que "les agents d'éducation et de formation sont des postes qui ont été supprimés, mais ce sont des travailleurs dont nous avons besoin, ainsi qu'un enquêteur".

Un membre de la Commission, Barbara Carolus-Andre, a déclaré que "vous ne pouvez pas éduquer une personne sur ses droits si le système qui pourra l’aider n'existe pas. Nous ne recevrons des plaintes mais il n'y aura pas de solutions pour elles".

 


Tags: Commission des droits de l'homme, Bernadin Renaud

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