Après le recensement, les Seychelles disposent de plus d'informations pour modifier le décret sur le coco de mer

Environnement |Author: Sharon Enesta, Betymie Bonnelame Traduit par: Rudie Bastienne | September 4, 2018, Tuesday @ 14:25| 1510 views

L'enquête a été réalisée sur les îles des Seychelles où on trouve les cocotiers de mer (Gerard Larose, Seychelles Tourism Board) 

 

(Seychelles News Agency) - Les autorités locales des Seychelles sont désormais mieux placées pour apporter des modifications au décret sur le coco de mer à l’issue d’un recensement national sur ces espèces endémiques. Le recensement entrepris par le ministère de l'Environnement des Seychelles vise à permettre une meilleure gestion et à assurer la survie du coco de mer, une noix surdimensionnée endémique à la nation insulaire.

La directrice générale de la conservation et de la gestion de la biodiversité, Marie-May Muzungaile, a déclaré qu'avec la mise à jour des données, le ministère peut désormais revoir le décret sur la gestion du coco de mer.

«Nous sommes maintenant mieux informés et nous reviendrons sur la pertinence de nos procédures. Peut-être aussi revisiter les politiques pour la vision que nous avons pour notre coco de mer. Mais nous aurons besoin d'un cadre juridique approprié qui permettra de réaliser cette nouvelle vision. Ce sera donc un exercice complet », a déclaré Mme. Muzungaile.

L'enquête a été réalisée sur les îles des Seychelles - un archipel de l'océan Indien occidental - où l'on trouve des cocotiers de mer. Celles-ci comprenaient les trois îles principales - Mahé, Praslin et La Digue - ainsi que Fregate, North Island, Felicite et Silhouette. L'enquête a porté sur toutes les propriétés gouvernementales et privées où poussent les cocotiers de mer.

Le Lodoicea, communément appelé coco de mer ou double noix de coco, est endémique aux îles des Seychelles. La plus grande forêt de coco de mer se trouve sur Praslin, à la Vallée de Mai, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Photo : La noix pousse naturellement dans la réserve naturelle de la Vallée de Mai sur Praslin.

     

Photo : La noix pousse naturellement dans la réserve naturelle de la Vallée de Mai sur Praslin. (Global Vision International) Photo License: CC-BY

«Nous savons maintenant que nous avons environ 8 000 arbres, ce qui est plutôt sain. Nous avons désormais les coordonnées GPS également. Maintenant, ces informations peuvent être placées sur une carte pour avoir un aperçu du nombre total de noix par arbre et de leur distribution exacte par emplacement », a déclaré Mme. Muzungaille.

Les données collectées comprennent des informations reçues du personnel de la Vallée de Mai, de Fond Boffay et de Fond Ferdinand - trois sites sur Praslin où les noix poussent naturellement. Ces informations sur les noix juvéniles, les mâles et les femelles, les noix mûres où pas encore mature seront fournies aux parties prenantes afin d’assurer la conservation et la protection continues du coco de mer.
«Nous avons maintenant une idée claire du cycle de production des arbres. C'est très important pour nous lorsque nous surveillons notre application. Parce que lorsque nous saurons combien de noix mûres sont disponibles, nous saurons s'il y a des activités illégales ou du braconnage », a expliqué le directeur général.

Mme. Muzungaille a expliqué que cela facilitera également le suivi du département auprès des producteurs. «Si, par exemple, un producteur vend 50 noix et que nous savons que la personne n’a pas cette quantité de coco de mer mature, nous pouvons garder un œil et savoir si ces noix ont été acquises légalement ou illégalement.»

Une autre constatation importante est que le Ministère dispose désormais d'informations permettant de déterminer où la plantation de coco de mer peut être étendue.

«Nous examinons ces zones avec de tel potentiel car, dans le cadre de notre nouvelle politique entrée en vigueur l’an dernier, nous encourageons la replante d’un plus grand nombre de cocotiers de mer. Nous examinons donc les sites qui ont un habitat favorables mais qui est également spacieux», a déclaré Mme. Muzungaile.

Le recensement, qui s’est déroulé sur trois mois, a été fait sur toutes les îles ciblées à l’exception de Curieuse. L'île Curieuse est la seule île à part Praslin où le palmier pousse à l'état naturel. Zone protégée, Curieuse est gérée par l’Autorité des parcs nationaux des Seychelles.

L’ex-directeur général de l’autorité, Flavien Joubert, a déclaré à la SNA lors d’une interview au mois de mars dernier que l’île dispose de données actualisées sur le coco de mer, facilement disponibles.

«Le GVI (Global Vision International) effectue actuellement une surveillance continue du coco de mer sur Curieuse et nous avons des informations à jour ainsi que des points GPS. Nos données sont actualisées. Certains ont même été mis l’année dernière. »

M. Joubert a déclaré que depuis 2010, Global Vision International - une organisation britannique - a mis en place une base d'expédition sur Curieuse. «Ces volontaires ont complété notre travail en matière de conservation et ont énormément aidé quant à la suivi du coco de mer.»

 


Tags: coco de mer, UNESCO

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