Les Seychelles s’améliorent de 2 places et arrivent 85ème au classement mondial de la liberté de la presse
Actualités Nationales |Author: Daniel Laurence Édité par: Betymie Bonnelame Traduit par: Rudie Bastienne | May 3, 2018, Thursday @ 21:21| 1009 views
Un membre exécutif de l'Association des professionnels des médias des Seychelles a déclaré que le classement montre que les Seychelles ont fait des progrès remarquables en matière de liberté de la presse et de diffusion de l'information. (Louis Toussaint)
(Seychelles News Agency) - Les Seychelles sont classées 85e sur 180 pays au Classement Mondial de la Liberté de la Presse 2018, en hausse et en amélioration de deux places par rapport à l'année dernière.
L'indice est compilé et publié par Reporters sans frontières (RWB), une organisation non gouvernementale basée à Paris.
La publication du classement coïncide avec la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, date qui célèbre les principes fondamentaux de la liberté de la presse dans le monde.
Barbara Coopoosamy, membre exécutive de l'Association des professionnels des médias des Seychelles (AMPS), a déclaré à la SNA que ce classement montre que les Seychelles ont fait des progrès remarquables en matière de liberté de la presse et de diffusion de l'information.
Dans l'ensemble, les améliorations ont pris différentes formes. Par exemple, nous avons vu des changements dans les deux médias principaux: la Seychelles Broadcasting Corporation (SBC) et la Seychelles Nation (NISA) », a déclaré Mme. Coopoosamy.
Un conseil créé pour les deux maisons de presse a conduit à "un changement dans la composition et la manière dont l'information est présentée au public", a-t-elle ajouté, concluant que "d'autres médias indépendants ont également joué un rôle important dans l'amélioration du classement".
Le directeur général de la Commission des médias des Seychelles, Ibrahim Afif, a déclaré que même si le classement montre des progrès, cela ne signifie pas qu'il en soit satisfait.
Selon le rapport, la taille et l'éloignement de l'archipel de 115 îles dans l'Océan Indien occidental limitent les revenus publicitaires et les opportunités d'emploi pour les journalistes.
En conséquence "les médias d'intérêt général pratiquent un certain degré d'autocensure afin de ne pas mettre en danger leurs revenus issus de la publicité".
M. Afif a déclaré qu'aux Seychelles il n'y a pas de lois interdisant l'accès et la diffusion de l'information. Il a ajouté que la Commission fait du lobbying auprès du gouvernement pour décriminaliser les lois sur la diffamation et espère que cela donnera aux Seychelles un meilleur classement à l'avenir.
La loi sur la diffamation a également été mentionnée dans le rapport qui stipulait que «bien que les Seychelles aient des lois strictes sur la diffamation, elles n'ont pas été utilisées depuis des années et il y a peu de rapports d'abus contre des journalistes.
Des efforts ont été déployés en 2015 pour améliorer la transparence de l'organe de régulation des médias. "
Au sommet de l'indice se trouvent trois pays européens: la Norvège, la Suède et les Pays-Bas. Le Ghana était le pays africain le mieux classé, se classant 23ème. La Corée du Nord est au bas de l’indice.
L'indice de la liberté de la presse est une enquête mondiale annuelle couvrant environ 180 pays qui classe le degré de liberté des journalistes, des organes d'information et des internautes (citoyens d'Internet) dans chaque pays et les efforts déployés par les autorités pour respecter cette liberté. La première édition a été publiée en 2002.