Un nouveau recensement vise à aider à la survie du coco de mer endémique des Seychelles
Environnement |Author: Sharon Ernesta, Traduit par: Rudie Bastienne | March 9, 2018, Friday @ 17:17| 2506 viewsL'étude se fera sur les îles des Seychelles où se trouvent des cocotiers. (Global Vision International)
(Seychelles News Agency) - Un nouveau recensement sera entrepris par le Ministère de l'environnement des Seychelles pour permettre une meilleure gestion et assurer la survie des noix de coco de mer endémiques à la nation insulaire.
L'enquête couvrira toutes les propriétés gouvernementales et privées où poussent les cocotiers.
Solene Happert, consultante pour la section des forêts du ministère de l'Environnement, du Changement climatique et de l'Énergie, a déclaré à la SNA que l'exercice permettra au ministère d'avoir un meilleur contrôle de l'espèce.
"L'idée derrière une telle enquête est de compiler toutes ces informations dans une base de données et sur une carte afin d'avoir un aperçu du nombre total de noix par arbre et de leurs distributions exactes par endroits. Avoir une vue d’ensemble de la ressource est indispensable pour pouvoir contrôler sa gestion », a déclaré Mme. Happert.
L'étude se fera sur les îles des Seychelles - un groupe d'îles de l'océan Indien occidental - où se trouvent des cocotiers. Ceux-ci comprennent les trois îles principales Mahé, Praslin et La Digue ainsi que Frégate, l'île du Nord, Felicite et Silhouette.
Mme. Happert a déclaré que "toutes les informations recueillies seront compilées sur une seule base de données différenciant les juvéniles, les mâles et les femelles dans des couleurs distinctes."
Le consultant a déclaré que cela donnerait à l'autorité des informations qui "nous permettraient également de comprendre si les facteurs environnementaux tels que l'altitude, les caractéristiques du sol influencent la croissance des noix et le sexe de l'arbre".
Mme Happert a expliqué que pour les arbres de coco de mer se trouvant dans les réserves naturelles, il appartiendra à la Fondation des Seychelles, à l'Autorité des parcs nationaux des Seychelles, à Fond Boffay et à Fond Ferdinand de mener leurs propres enquêtes.
Photo : L'enquête couvrira toutes les propriétés gouvernementales et privées où poussent les arbres de coco de mer |
Le Lodoicea, communément appelé le coco de mer, est une espèce endémique des îles Seychelles. La plus grande forêt du coco de mer se trouve à Praslin, dans la Vallée de Mai - un site du patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'île Curieuse est la seule île à l'exception de Praslin où le palmier pousse à l'état naturel. Une zone protégée, Curieuse est gérée par Seychelles National Parks Authority.
Le directeur général de l'autorité, Flavien Joubert, a déclaré que des données actualisées sur le coco de mer sont facilement disponibles.
"Le GVI (Global Vision International) effectue actuellement une surveillance continue du coco de mer sur Curieuse, et nous avons des informations mises à jour ainsi que des points GPS. Nos données sont à jour. Certains ont été mis à jour seulement l'année dernière. "
M. Joubert a déclaré que depuis 2010, Global Vision International - une organisation britannique - a mis en place une base d'expédition sur Curieuse. "Ces volontaires ont complété notre travail en matière de conservation et ont grandement contribué à la surveillance du cocotier."
Le recensement national devrait commencer au mois de mars, une fois qu'un consultant local aura été recruté. L'entrepreneur aura trois mois pour mener le recensement avec d'autres groupes, comprenant des étudiants de l'Université des Seychelles.
Mme. Happert a déclaré que le recensement devrait être fait par plusieurs groupes de 2 ou 3 personnes. Chaque groupe aura sa parcelle sélectionnée.
"Pour chaque parcelle, les groupes doivent noter le numéro de parcelle sur le tronc, en marquant l'arbre en rouge si l'arbre est accessible. Ils auront aussi besoin de marquer le sexe de l'arbre - M: mâle, F: femelle, J: juvénile ou U pour inconnu »explique Happert.
De plus, le groupe devra également marquer les coordonnées GPS si l'arbre est accessible. Si ce n'est pas le cas, on s'attend à ce qu'ils donnent une estimation. Le groupe de Mme. Happert devra «compter le nombre de noix et aussi indiquer si elles sont juvéniles, prématurée ou mature."
Mme Happert a déclaré qu’avec cette enquête et le fait d’avoir les données à jour rendra également plus facile de limiter le braconnage. "Pour chaque arbre, nous pourrons voir le nombre de noix encore dans l'arbre, le nombre de noix récoltées légalement et le nom de la personne qui aurait acheté une ou plusieurs noix. Ainsi, il sera plus facile de voir rapidement les arbres avec des noix manquant après une récolte illégale ainsi que leurs emplacements. "
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