Une nouvelle enquête identifiera les causes de la pauvreté dans les districts les plus pauvres des Seychelles
Actualités Nationales |Author: Sharon Ernesta, Betymie Bonnelame et Estelle Peron | May 24, 2017, Wednesday @ 19:51| 2885 viewsLes gens vaquant à leurs occupations quotidiennes dans la capitale des Seychelles, Victoria (Joe Laurence)
(Seychelles News Agency) - Une nouvelle étude visant à identifier la cause de la pauvreté a débuté dans quatre districts centraux de l'île principale des Seychelles, Mahe, où vit le pourcentage le plus élevé de personnes vivant dans la pauvreté.
Un sondage mené en 2013 par le Bureau National des Statistiques a révélé que 52% des résidents des districts de Plaisance, Les Mamelles, Roche Caiman et Mont Fleuri vivent dans la pauvreté. Le seuil de pauvreté est fixé à SCR 3 945 (environ 300 $) par adulte par mois.
Le président des Seychelles, Danny Faure, a nommé Dick Esparon, ancien ambassadeur, comme secrétaire d'État au Département de la Lutte contre la Pauvreté en octobre de l'année dernière.
Esparon a indiqué aux journalistes mardi qu'une partie du mandat de son bureau était de définir l'étendue, les causes et les effets de la pauvreté aux Seychelles. Cela se fera grâce à un sondage de quatre semaines lancé cette semaine par NBS en étroite collaboration avec le département du gouvernement local, a-t-il déclaré.
« Nous savons qu'il y a eu une indignation lorsque les premiers rapports sur la pauvreté ont été publiés, nous devons maintenant descendre dans les communautés de base dans des zones spécifiques de ces quatre districts ».
Esparon a ajouté que «cela est important car nous voulons utiliser nos ressources limitées pour identifier et examiner plus en détail la population spécifique ciblée, identifier les personnes touchées dans la population, dans quelle mesure et quelles sont les causes et les facteurs de risque qui contribuent à leur statut les classant comme pauvre».
Helena De Letourdis, directrice générale adjointe de NBS, a indiqué que beaucoup d'informations peuvent donner les bons indicateurs pour établir le niveau de pauvreté, mais ce profil utilise une approche ciblée.
« Nous donnons au gouvernement des informations sur les personnes qui vivent dans des situations qui les classent comme pauvres, ce qui a conduit ou ce qui a amené ces gens à vivre dans ces situations », a déclaré De Letourdis.
La directrice générale adjointe a ajouté que «Nous utilisons le savoir local des personnes de l'administration du district parce qu'elles sont les premières à savoir où les personnes classées comme pauvres se trouvent, alors, dans chaque district, nous avons mis en place différents points sensibles, où l'enquête sera menée».
De Letourdis a indiqué que dans l'enquête, NBS examinera la structure démographique, les âges des mineurs et qui parmi eux a besoin de gardes d'enfants ou sont tous à l'école et qui dirige la famille, y compris si un ou deux parents sont présents.
« Ensuite, nous allons examiner les facteurs socio-économiques, les adultes travaillent-ils, bénéficient-ils de l’aide sociale, la pension alimentaire est-elle payée, la famille a-t-elle un jardin à la maison, quelles sont ses dépenses, et aussi les facteurs sociaux qui mettent la famille à risque et affectent leur budget et leurs moyens de subsistance », a indiqué De Letourdis.
Environ 50 personnes contribueront à la réalisation de l'enquête, dont les résultats seront annoncés dans environ trois mois.
Esparon a indiqué que les résultats identifieraient clairement les facteurs contributifs pour une intervention efficace pour remédier à la situation.
« Mon bureau utilisera ensuite une approche multisectorielle pour atténuer la pauvreté et améliorer le bien-être social des personnes les plus vulnérables de la nation insulaire », a-t-il déclaré.
Les données détaillées seront utilisées pour élaborer des programmes qui compléteront les services et les programmes existants en faveur des personnes et des familles afin d'améliorer leur niveau de vie.
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