Reconstruction, réhabilitation: L’activité reprend progressivement sur l’île de Farquhar aux Seychelles frappée par un cyclone

Actualités Nationales |Author: Sharon Meriton Jean, Hajira Amla et Estelle Peron | October 24, 2016, Monday @ 15:39| 3346 views

La reconstruction des installations de stockage des eaux et de l’électricité, des logements du personnel et des maisons d’hôtes détruites par la tempête du mois d’avril à Farquhar devrait se terminer dans un délai d’un an. (IDC)

(Seychelles News Agency) - Six mois après avoir été frappée par un cyclone, de nouveaux bâtiments sont en train de se construire sur l’île isolée de Farquhar aux Seychelles. La Compagnie de Développement des îles, IDC, qui s’occupe de la gestion de l’île, a indiqué que les bâtiments de l’île sont reconstruits selon les normes para cycloniques.

Le Directeur Général de l’IDC Glenny Savy a indiqué lors d’une conférence de presse que « Nous ne sommes pas seulement en train de reconstruire nos infrastructures, nous les améliorons également pour nous assurer que nos travailleurs soient protégés au cas où nous serions frappés par un autre cyclone ».

Selon Savy, les nouvelles infrastructures pourront résister à des vents de plus de 300 km/hr.

La reconstruction des installations de stockage des eaux et de l’électricité,  des logements du personnel et des maisons d’hôtes détruites par la tempête du mois d’avril devrait se terminer dans un délai d’un an.

Farquhar, qui se trouve à plus de 700 kilomètres au sud de l’île principale des Seychelles, Mahé, a été l’île la plus touchée du groupe des îles extérieures du sud  fouettées par le cyclone Fantala à la mi-avril.

Farquhar a été frappée trois fois par le cyclone tropical – le plus gros cyclone tropical qui s’est formé au sud-ouest de l’Océan Indien ces dernières années. Cela a incité le gouvernement à déclarer Farquhar et d’autres îles affectées « zones sinistrées ».

 Selon le Directeur Général de l’IDC Glenny Savy (1er à droite sur la première photo) les nouvelles infrastructures pourront supporter des vents de plus de 300 km/hr. (IDC) Licence Photo : CC-BY    

IDC qui est une société paraétatique qui gère certaines des îles extérieures de l’archipel, s’occupe de la gestion de Farquhar depuis le milieu des années 80.

La société exploite des installations de maisons d’hôtes sur l’île, qui est également populaire pour la pêche à la mouche ainsi que d’autres activités économiques comme la production de coprah en utilisant les noix de coco des vastes plantations qui se trouvaient auparavant sur l’île.

Bien que l’écosystème naturel de l’île comme par exemple les arbustes indigènes qui recouvrent les crêtes des plages, dunes de sable et bordure des marais, ait été moins endommagé, les zones agricoles et environnements modifiés des forêts de noix de cocos et filaos ont été sévèrement affectés et doivent être replantés et restaurés.

Concernant les autres entreprises économiques, Savy a indiqué que l’IDC a trouvé le moyen de soutenir ses activités de pêche à la mouche en apportant son aide pour le transport des amateurs de pêche à la mouche sur l’île.

Plus tôt cette année, une équipe de la Banque Mondiale a indiqué que le cyclone Fantala a causé $4.5 millions de dommages et pertes sur Farquhar et a estimé que le gouvernement des Seychelles subira une perte d’environ 500 000 $ en revenus qu'il encaisse sur l’île grâce à la taxe sur valeur ajoutée et la taxe professionnelle, lors de sa reprise progressive.

Savy a indiqué qu’il est en attente de facilités de crédit auprès de la Banque Mondiale mais qu’il utilise entre temps $750,000 (10 millions de roupies seychelloises) obtenus à la suite de réclamations d’assurance pour la reconstruction initiale des infrastructures endommagées. IDC contribue également aux coûts initiaux de reconstruction.

« La majorité de l’assistance requise et des dépenses sévira à la réhabilitation de la végétation sur Farquhar » a indiqué Savy, ajoutant que cela est important pour les travailleurs et les visiteurs ainsi que pour la stabilité économique de l’île.

La majorité de l’assistance requise et des dépenses sévira à la réhabilitation de la végétation sur Farquhar. Il est prévu que la réhabilitation de la végétation de l’île prenne entre 5 à 7 ans. (IDC) Licence Photo: CC-BY

Une étude est en cours par le Programme des Nations Unis pour le Développement, UNDP, pour évaluer comment réhabiliter au mieux le groupes des îles. IDC réexamine également la gestion de l’atoll avec l’aide des conservationnistes de la Société de Conservation de l’île, ICS, qui sera bientôt de retour sur l’île. ICS est une organisation sans but lucratif avec un savoir-faire sur la protection et la réhabilitation des petites îles des Seychelles, en particulier les îles extérieures.  

« Nous voulons commencer à classifier une partie de l’île comme zones protégées ou parcs nationaux alors que le reste sera utilisé pour des activités telles que le tourisme et la pêche mais d’une façon contrôlée et gérable » a indiqué Savy.

Il est prévu que la réhabilitation de la végétation de l’île prenne entre 5 et 7 ans.

Selon l’IDCFarquhar générait près de 6 à 7 millions de roupies Seychelloise [$450,000 à $520,000] par an comme profit pour la société avant le cyclone.

« Nous ne perdons pas la totalité du montant car nous continuons à percevoir des revenus provenant de nos activités de pêche à la mouche et de nos vols, mais nous perdrons certainement entre 3 à 4 millions cette année » a ajouté Savy.

Fantala, bien qu’étant le plus gros cyclone ayant frappé Farquhar, n’était pas la première tempête à frapper l’île, qui a été touchée précédemment en 1956 et 2006.


Tags: Farquhar, IDC, Fantala, Banque Mondiale, cyclone, Fantala

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