Les communautés des Seychelles aident à protéger et à conserver les sources d'eau douce

Actualités Nationales |Author: sharon Meriton , Betymie Bonnelame et Séverine Martin | July 14, 2016, Thursday @ 18:15| 918 views

Une  rivière de Fond D'Offay à Praslin. Cinq rivières et des zones humides dans les deux îles les plus peuplées, Mahé et Praslin, ont été ciblées pour le projet visant à protéger les sources d'eau douce aux Seychelles (Gene's Photography)

(Seychelles News Agency) - Des communautés seychelloises vivant près des cinq rivières et des zones humides des deux îles les plus peuplées des Seychelles, Mahé et Praslin, aident à protéger et à conserver des sources d'eau douce dans le cadre d'un projet en cours.

Dans le cadre du projet d’adaptation aux changements climatiques basée sur les écosystèmes, cinq rivières ont été sélectionnées, quatre sur Mahé, l'île principale, et une sur Praslin, la deuxième île la plus peuplée des Seychelles, un archipel de l'océan Indien occidental.

« Le projet vise à maintenir les rivières de manière durable en permettant aux communautés de prendre elles-mêmes soin des rivières grâce à la surveillance, l’entretien des berges et l’élimination des espèces envahissantes,» a expliqué Betty Mondon, qui est en charge de l'engagement communautaire.

Les rivières identifiées pour le projet sont importantes pour l’agriculture. Elles se situent à Val d'Endor et à Mont Plaisir dans le sud de Mahé.

Les autres sites identifiés sont des zones humides, comme Caïman River et la Mare aux Cochons, ou encore Fond D'Offay sur Praslin, où l’eau douce pour la population provient principalement de la collecte directe et de la station de traitement.

Le chef de projet, Betty Seraphine, a déclaré que ce projet est unique, il implique la forêt, les rivières et les personnes.

« Le projet cherche à valoriser les rivières et les zones humides pour améliorer la disponibilité de l'eau en période de sécheresse et réduire les risques d'inondation lors de fortes pluies afin de bénéficier de l'écosystème des zones humides », a déclaré Seraphine à la SNA.

Actuellement dans sa deuxième année de mise en œuvre, le projet d’adaptation aux changements climatiques basée sur les écosystèmes, d’un coût d’environ 6,5 millions US$, est financé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM).

De nombreux partenaires locaux soutiennent également le projet en trouvant des moyens d'encourager les communautés à prendre soin des rivières dans leurs zones résidentielles sur les deux îles.

« Nous buvons et utilisons de l'eau tous les jours, alors pourquoi ne pas la protéger pour les années à venir, de sorte que d'autres puissent aussi bénéficier de cette importante ressource ? » explique Jackson Magnan, le président du comité du bassin versant de Baie Lazare.

D'autres comités ont été mis en place pour sensibiliser et promouvoir la bonne utilisation des sources d'eau douce.

Bien que les Seychelles aient une pluviométrie moyenne de 2 300 millimètres par an, la pénurie d'eau demeure toutefois une préoccupation, en particulier pendant la saison de la mousson sèche du sud-est de mai à octobre.

La topographie des îles amène une grande partie des précipitations à ruisseler en surface et pour compenser les pénuries d’eau pendant la saison sèche un total de 1 million de mètres cubes d'eau dessalée est produite chaque année grâce aux quatre usines de dessalement.

Depuis l'année dernière, les Seychelles ont commencé à explorer les eaux souterrainespour les utiliser comme deuxième source d'eau pour les îles.


Tags: zones humides, Programme des Nations Unies pour le développement, changements climatiques

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