Le tribunal des Seychelles inculpe des marins iraniens pour trafic de drogue

Actualités Nationales |Author: Patsy Athanase , Betymie Bonnelame et Séverine Martin | May 14, 2016, Saturday @ 19:42| 3831 views

Le Palais de Justice des Seychelles à l'Ile du Port. (Seychelles News Agency) Licence photo 

(Seychelles News Agency) - Onze Iraniens ont été arrêtés le mois dernier et ont été inculpés vendredi par la Cour suprême des Seychelles de deux chefs d'accusation pour trafic et importation de stupéfiants.

Les Iraniens ont été arrêtés mi-avril à bord d’un boutre, un type de voilier répandu dans les États arabes du Golfe, suite à une opération conjointe de la Garde côtière des Seychelles et de l'Agence nationale contre la drogue (NDEA).

Les autorités ont déclaré qu’environ 98 kilogrammes de drogues, notamment de l'héroïne et de l'opium, ont été saisis à bord du navire. La NDEA a déclaré qu’il s’agirait de la plus importante saisie jamais réalisée dans les eaux territoriales des Seychelles, un archipel de l'océan Indien occidental.

Après avoir inculpé les suspects, le juge Mohan Niranjit Burhan a statué sur leur placement en détention provisoire en raison de la « gravité de l'infraction qui est passible de la réclusion à perpétuité. »

Suite à l’amendement de la Loi relative à l'abus de drogues d’août 2012, les infractions concernant la fabrication, l'importation et le trafic de drogues d'une quantité supérieure à 250 grammes sont assorties d'une peine maximale d'emprisonnement à vie dans la nation insulaire.

Le juge Burhan a déclaré que les poursuites engagées par David Esparon avaient convaincu le tribunal sur les motifs invoqués pour la détention provisoire.

Esparon a cité la gravité du crime et le fait  « qu’il y a une augmentation de ce type de cas aux Seychelles. »

Il a ajouté que les suspects pouvaient prendre la fuite dans le cas où ils seraient libérés sous caution car ils ne disposent pas de domicile fixe aux Seychelles et qu’ils pourraient influencer des témoins potentiels « dans la mesure où la NDEA essayait toujours d'établir d’éventuels contacts locaux. »

L'avocat de la défense, Maître Clifford André, n'a pas contesté la détention provisoire.
« Je ne m’oppose pas à la détention provisoire tout simplement parce qu’ils ne disposent pas d'un domicile fixe aux Seychelles, » a déclaré André à la cour.

Dans un communiqué de presse publié après l’arrestation des Iraniens en avril, le Directeur adjoint de la NDEA, Liam Quinn, avait déclaré que la drogue était dissimulée dans plusieurs sections du navire.

Quinn a confirmé que le navire avait été appréhendé au large de la côte de Bird Island, qui se situe à environ 100 kilomètres de Mahé, l'île principale des Seychelles.

 

Bien qu’il était enregistré comme bateau de pêche, aucun poisson n'a été trouvé lors de la perquisition et rien ne permettait de prouver que les lignes de pêches trouvées sur le bateau avaient été utilisées, a communiqué la NDEA.

La NDEA a déclaré qu’on ne connaissait pas la provenance du bateau même si il semblerait que la drogue provenait de la côte de Makran, entre l'Iran et le Pakistan, une route maritime utilisée pour le transport de stupéfiants destinés à la côte d'Afrique de l’Est.

L'agence de lutte contre la drogue suppose que l'envoi était destiné à la Tanzanie.

 

Les onze suspects, dont un enfant de 14 ans, sont placés en détention provisoire à la prison de Montagne Posée, le centre principal de détention des Seychelles. Leur prochaine comparution est prévue le 27 mai.


Tags: heroine, drogue, NDEA, trafic de drogue, iranien

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