« La création de la Commission anticorruption répond à une demande des Seychellois » selon le ministre des finances.

Actualités Nationales |Author: Rasin Vannier | April 13, 2016, Wednesday @ 14:01| 932 views

Selon le classement de l'indice de perception de la corruption (IPC) de 2015 les Seychelles ont gagné 3 places pour arriver à la 40e place dans 167 pays.  (Photobanque gratuite torange.biz)

(Seychelles News Agency) - Les Seychelles, iles de l’ouest de l’Océan indien, auront bientôt leur première Commission anticorruption.

Ce mardi le ministre des Finances Jean Paul Adam a demandé aux députés de d’accepter un budget de plus de 100 mille euros pour démarrer le fonctionnement de la Commission anticorruption.

Cet organisme aura sa propre structure, son budget, avec une brigade qui sera chargée de faire des enquêtes.

La loi a été internée par l’Assemblée nationale le 22 mars et le dossier se trouve actuellement entre les mains de « l’Autorité des Nominations Constitutionnelles » qui doit faire des recommandations au chef de l'État. 

La Commission anticorruption sera composée de 5 membres.

La création d’une Commission anticorruption est une des priorités du président des Seychelles James Michel.

Il l’avait annoncée lors de sa campagne électorale en décembre 2015 et aussi dans son discours sur l’état de la nation, en février.

Depuis 2008, après la mise en place des réformes économiques, les Seychelles ont mis en place toute une série de mesures visant à  renforcer la gestion des ressources étatiques à travers plusieurs lois.Cette fois-ci le gouvernement seychellois veut aller encore plus loin.

« La création de la Commission anticorruption permettra de combler le vide pour ce qui concerne les enquêtes » a précisé Jean Paul Adam ministre des Finances.

« C’est important que l'on ait les outils nécessaires… qui confirment les accusations ou bien clarifient les faits » a dit Adam.

La corruption a été un des sujets de campagne de l’opposition seychelloise, lors de l’élection présidentielle de l’année dernière.

Le ministre Adam a précisé que la création de cette Commission répond à une demande des Seychellois plus qu’à une demande internationale.

La Commission pourra également se pencher sur les cas de corruption dans le secteur privé,  notamment pour ce qui concerne le versement de pot de vin pour l’obtention de contrat public.

Pour ce qui est de la gestion des fonds publics, l’Auditeur Général fait sortir tous les ans son rapport sur la gestion de l’argent de l’État.

Le ministre Adam a fait remarquer que le rapport de l’Auditeur Général souligne des questions d’après les normes de la gestion des fonds publics, et c’est au gouvernement de fournir des réponses.

« Il n’y a pas de sommes qui soient perdues… il y a des questions sur la façon dont cela a été dépensé, si c’est en conformité avec ce qui était prévu » a précisé Adam.

Les peines de corruption n’ont pas encore été définies, mais les sentences les plus graves devraient être entre 7 et 14 ans de prison avec une amende sévère.

Selon le classement de l'indice de perception de la corruption (IPC) de 2015 les Seychelles ont gagné 3 places pour arriver à la 40e place dans 167 pays.

 


Tags: Commission anticorruption, Jean Paul Adam, Auditeur General

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