Les Seychelles renforcent leur arsenal contre la corruption.
Actualités Nationales |Author: Rassin Vannier | March 3, 2016, Thursday @ 11:35| 1033 viewsles sentences pour la corruption aux Seychelles devraient être de 7 à 14 ans de prison avec une amende sévère. (Photobanque gratuite torange.biz)
(Seychelles News Agency) - Le gouvernement seychellois a décidé de passer à une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption.
Dans les semaines à venir, un projet de loi sera transmis à l’Assemblée nationale pour la création d’une Commission anticorruption.
Ce sera une première aux Seychelles, archipel de l’Océan Indien de 93,000 habitants.
Il s’agit d’une des décisions, que le président James Michel a annoncées lors de son discours sur l’état de la nation.
Lundi lors d’un conseil des ministres spécial, le gouvernement a donné son feu vert à l’instauration de cette commission.
La corruption a aussi été l’un des sujets de la campagne des partis de l’opposition lors de l’élection présidentielle.
« Nous sévirons sévèrement là où cela s’impose. La Commission que nous allons mettre en place nous permettra de renforcer notre arsenal d’actions contre la corruption » avait déclaré le président Michel.
Actuellement, ce genre de mécanisme n’existe pas dans le pays.
Selon le classement de l'indice de perception de la corruption (IPC) de 2015 les Seychelles ont gagné 3 places pour arriver à la 40e place dans 167 pays.
La Commission anticorruption aura pour but de faire des enquêtes, dans des affaires liées à la corruption aussi bien dans le secteur privé, que publique.
« Les membres de cette commission seront nommés comme le sont, les juges par « l’Autorité des Nominations Constitutionnelles » qui fera des recommandations au président » a dit Govinden.
Cette commission aura sa propre structure, son budget, avec une brigade qui sera chargée de faire des enquêtes.
« Elle doit être indépendante, de toutes les institutions et départements du gouvernement, mais elle doit aussi travailler en étroite collaboration avec les institutions qui sont impliquées dans la lutte contre la corruption » a dit Govinden.
Le procureur général a dit que les enquêtes de la Commission seront décidées en fonction, du délai, des preuves, et des témoins.
« La Commission mènera son enquête en fonction des plaintes du public, et protégera les personnes qui font des accusations contre leur chef » a expliqué Govinden.
Parmi les différentes mesures annoncées par le chef de l'État, la création de la commission anticorruption prendra un peu plus de temps, car il s’agit pour le bureau du procureur de créer entièrement cette structure.
Les députés devraient voter le texte de loi avant la fin du mois de juillet, car au deuxième semestre de l’année, les Seychellois seront appelés à renouveler les membres de l’Assemblée nationale.
Les peines n’ont pas encore été définies, mais les sentences les plus graves devraient être de 7 à 14 ans de prison avec une amende sévère.
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