Une équipe française traque une bactérie dans les archives des Seychelles

Actualités Nationales |Author: Julia Mabrook, Betymie Bonnelame et Séverine Martin | January 29, 2016, Friday @ 12:30| 1536 views

Des experts français aident les Seychelles à s’attaquer à une infestation de champignons dans ses archives nationales et dans la bibliothèque nationale (Joana Bonnelame Seychelles News Agency)

(Seychelles News Agency) - Des experts français aident les Seychelles à s’attaquer à une infestation de bactéries dans ses archives nationales et dans la bibliothèque nationale, qui a causé des problèmes de peau aux membres du personnel.

L'infestation a commencé en 2013 dans le bâtiment qui abrite les archives nationales, la bibliothèque et plusieurs bureaux. Le ministère du tourisme et de la culture des Seychelles avait alors pris des mesures pour éliminer le champignon du bâtiment.

Après la fermeture du bâtiment, le ministère a consulté une entreprise locale privée, connue sous le nom « d’Envirotech » afin de travailler sur les zones touchées.

« Ils ont installé des systèmes de rayonnement UV et d'ozone pour aider à contrôler les bactéries dans la zone. Le ministère a également investi dans un appareil de régulation d'humidité. Nous avions également fait un nettoyage complet et tout se déroulait très bien, » a déclaré Alain Lucas, le directeur des archives nationales.

Soucieux de la santé du personnel, le Bureau des archives avait décidé de limiter l'exposition du personnel aux lampes UV et avait ainsi limité le traitement à l'ozone durant la nuit.

Lucas a déclaré à la SNA que les bactéries sont réapparues l'an dernier et qu’elle ont à nouveau affecté le personnel, certains d’entre eux ont développé des problèmes de peau chroniques, obligeant certains à prendre un congé maladie. On a ensuite consulté les experts français.

La secretaire generale de la Culture et Marie-Dominique Parchas Chargée de mission pour les questions de conservation. (Joana Bonnelame Seychelles News Agency) Photo License: CC-BY

Lors d'une réunion avec la presse qui a eu lieu mercredi, les experts français ont déclaré que leur recherche préliminaire sur le site avait révélé que la bactérie présente n’était pas un champignon. 

L'équipe d'experts  composée d'un biologiste, un chimiste et un protecteur de l'environnement  n’a pas constaté de problème de contamination dans les documents d'archives qui provoquait habituellement les problèmes de santé.

« Nous avons vu certaines zones touchées par le champignon, mais cela est dû au mauvais entretien du système de climatisation. La collection est exempt de champignons, en dehors d'une boîte avec des documents qui avaient été en contact avec de l'eau », explique Marie-Dominique Parchas, Chargée de mission pour les questions de conservation.

L'équipe ramènera en France des photographies, des échantillons de bactéries et d’autres éléments. Ils n’ont trouvé aucune trace de moisissure mais seulement le vieillissement normal des documents.

« La qualité du papier est un facteur important. Nous avons des documents de 1772 qui sont en bon état et ceux de 1918 ont été touchés par l'acidité de l'encre, ce qui a rendu le papier friable », a déclaré Lucas.

La bonne nouvelle pour les archives fut l'ouverture du centre d'enregistrement de Providence, qui a aidé à résoudre le problème d'espace et a limité la propagation ultérieure des bactéries.« Ce projet a été conçu en 2002, lorsque nous avons pris conscience que nous ne disposions pas de suffisamment d'espace au centre culturel national de Victoria pour stocker les fichiers du gouvernement qui nous sont transférés des divers ministères du gouvernement,» a déclaré Lucas.

« Ces documents restent la propriété des ministères jusqu'à ce qu'ils atteignent l’âge de 30 ans à compter du moment où ils nous sont transférés. Aussi, au centre d'enregistrement de Providence les représentants du gouvernement disposent de plus d'espace pour consulter les documents en cas de besoin, » a-t-il poursuivi.

Parchas a déclaré à la SNA que c’est seulement une fois qu’ils auront effectué l'analyse approfondie à leur retour en France qu'ils seront en mesure de recommander des solutions et d’identifier la bactérie présente au bureau des archives.

Néanmoins, elle nous a donné son opinion personnelle sur la meilleure manière qui permettrait aux Seychelles de régler le problème.

« Je pense que la meilleure solution est d'utiliser une méthode naturelle en laissant les fenêtres régulièrement ouvertes. Le climat des Seychelles est un autre facteur qui peut être bénéfique. Moins de variations des saisons peut être favorable aux documents, » a affirmé Parchas.


Tags: archives nationales, la bactérie, champignon

Back  

» Related Articles:

Search

Search