La Commission de l'UA sur les droits de l’homme et des peuples a salué les efforts des Seychelles tout en incitant que les incohérences soient adressées
Actualités Nationales |Author: John Lablache, Sharon Uranie et Sandra Barbier | April 14, 2015, Tuesday @ 18:12| 584 viewsYeung Kam John Yeung Sik Yuen est le Président du Groupe de travail de la commission sur les droits des personnes âgées et des personnes handicapées en Afrique. (Joena Bonnelame, Seychelles News Agency)
(Seychelles News Agency) - Une délégation de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a reconnu ce qu'il a décrit comme des «efforts louables» par le gouvernement des Seychelles et d'autres parties prenantes à la réalisation des droits des citoyens tout en soulignant les défis qui limitent la jouissance de certains droits de l'homme qui est garanti par la Charte africaine.
Cette déclaration a été faite à la fin d'une visite de cinq jours par les représentants de la Commission de l’UA à l'archipel de l'Océan Indien qui a une population d'environ 90 000 personnes.
La délégation a eu 28 réunions. Elle a été dirigée par le commissaire qui s’occupe de surveiller la promotion et la protection des droits de l’homme aux Seychelles, Yeung Kam John Yeung Sik Yuen est également le Président du Groupe de travail de la commission sur les droits des personnes âgées et des personnes handicapées en Afrique.
L'objectif de leur visite était d’évaluer la situation des droits de l’homme dans le pays et par la même occasion d’identifierles meilleures pratiques ainsi que les facteurs qui contribuent à limiter les citoyens de profiter pleinement de leurs droits.
Au cours de leur visite les membres de la délégation ont fait des réunions notamment avec le président de l’archipel James Michel, les responsables gouvernementaux, les membres de la magistrature, des représentants de la société civile et des représentants des partis politiques, le médiateur et président de la Commission nationale des droits humains, des représentants des médias et les parlementaires, entre autres. Ils ont également visité la prison qui se situe à Montagne Posée dans les montagnes au sud de l’île principale, Mahé.
Leur rapport préliminaire présenté lors d'une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères vendredi a reconnu les efforts et les stratégies mises en place aux Seychelles pour la réalisation des droits de l’homme.
Selon le rapport intérimaire, il s’agit notamment de la création des organismes pour les droits de l’homme, le faible pourcentage de chômage, les efforts pour aligner les conditions de détention avec les normes internationales et la représentation remarquable de femmes dans les organes de prise de décision.
L’accessibilité aux soins de santé gratuits, la réduction de la mortalité infantile, ainsi que la «gestion exceptionnelle" de la pandémie du VIH / sida, étaient entre autres les points mentionnés.
Cependant, Sik Yuen, qui est aussi un ancien chef juge sur l'île voisine dans l'Océan Indien, l’Île Maurice, a noté que la délégation avait rencontré certains défis "qui empêchent la pleine réalisation et la jouissance des droits de l'homme aux Seychelles."
Ces défis selon Sik Yuen s’agit notamment du système de promotion automatique dans le secteur de l'éducation, le supposé manque de transparence dans l'attribution des logements sociaux, des rapports de discrimination fondée sur l'appartenance politique ou d'opinion - tous les sujets qui pourraient avoir une incidence négative sur l'accès aux services public et sur d’autres droits économiques et sociaux.
Le rapport a fait plusieurs recommandations au gouvernement des Seychelles.
Le gouvernement de la nation insulaire a également été invité à "accélérer la ratification des instruments régionaux et internationaux qui n’ont pas encore été ratifiés."
Selon un communiqué de presse publié par le ministère des Affaires étrangères et des transports, les conclusions complètes de la visite de la mission aux Seychelles seront présentées lors d'une prochaine session de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples a été créée en 1987 dans le cadre de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), aujourd'hui baptisé Union africaine (UA). Son siège est à Banjul, la capitale de la République de la Gambie en Afrique de l'Ouest.
Ses 11 commissaires qui sont pour la plupart des anciens juges, des économistes et des dirigeants de la société civile sont des personnalités africaines décrites comme étant «de la plus haute réputation, connus pour leur noble moralité et intégrité."
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