Projet 99 : Les Seychelles et le Kenya collaborent pour développer un outil d'évaluation des risques biologiques
Actualités Nationales |Author: Rita Joubert édité par: Betymie Bonnelame, traduit par Rudie Bastienne | November 25, 2024, Monday @ 20:49| 902 viewsLes 11 pays membres identifient actuellement les zones susceptibles de connaître des incidents biologiques au cours des cinq prochaines années. (Seychelles Nation)
(Seychelles News Agency) - Les experts seychellois et kenyans disposeront bientôt d’un outil national d’évaluation des risques biologiques, conçu pour identifier les zones prioritaires où des scénarios nationaux d’évaluation des risques biologiques pourraient être appliqués.
Un groupe de 30 experts des deux pays, issus de domaines variés tels que la santé et l’agriculture, participe à un atelier de cinq jours au Savoy Resort and Spa, dans le district de Beau Vallon, au nord de Mahé.
Ces acteurs clés, qui interviennent dans leurs pays respectifs en cas d’incidents biologiques, travaillent déjà dans les domaines de la santé humaine, animale et environnementale.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du Projet 99 de l’Union européenne, axé sur les produits chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN) et les centres d’excellence. L’objectif est de renforcer les capacités, d’assurer la préparation et de maîtriser les incidents biologiques dans les pays d’Afrique orientale et centrale.
Les 11 pays membres, dont les Seychelles, le Kenya et le Burundi, s’emploient actuellement à identifier les zones à risque pour les incidents biologiques potentiels sur une période de cinq ans.
Cartographier les risques pour mieux se préparer« Cette formation nous aidera à cartographier nos risques, car nous constatons que de nombreux développements en cours augmentent les dangers, qu’ils soient chimiques, radiologiques ou biologiques », a expliqué le Dr Jimmy Melanie, représentant des Seychelles.
Cet atelier se concentre sur les risques biologiques, notamment les maladies animales susceptibles d’affecter la santé humaine.
M. Melanie a précisé : « Nous examinons également les toxines issues de plantes, de virus ou de bactéries qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine. »
Les Seychelles doivent identifier les risques spécifiques auxquels elles sont confrontées. Parmi les exemples, M. Melanie a mentionné des maladies d’origine animale comme la grippe aviaire, qui peuvent avoir des répercussions sur les humains.
« Nous devons travailler en amont pour être prêts en cas d’urgence. Les politiques ont été définies, et il revient désormais à nous, techniciens, de prendre les mesures nécessaires », a-t-il ajouté.
Un projet en cours jusqu’en 2026
Avant l’atelier actuel aux Seychelles, les experts avaient participé à une formation en juin à Nairobi, au Kenya, où l’outil national d’évaluation des risques biologiques avait été présenté.
Le projet se poursuivra jusqu’en 2026, permettant aux experts d’aider les autorités à établir une liste précise des risques biologiques identifiés.
Le projet est financé par la Commission européenne, et l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI) joue un rôle clé dans la sensibilisation des points focaux nationaux et des experts des onze pays impliqués.
Identifier et anticiper les menaces
Scott Spence, chef d’équipe du Projet 99, a déclaré qu’à l’issue de l’atelier, les participants seront capables « d’identifier les menaces et risques biologiques émergents potentiels à court et moyen terme ». Pendant ces cinq jours, les experts élaboreront également des stratégies pour faire face aux pires scénarios d’épidémies.
« Un des scénarios portera sur la probabilité qu’une pandémie survienne dans les cinq prochaines années et sur ses impacts pour les Seychelles et le Kenya », a déclaré Joris Sprokholt, expert clé du projet.
Les informations collectées lors de cet atelier seront cruciales pour les différentes parties prenantes, telles que les organisations non gouvernementales et les groupes d’experts, notamment les vétérinaires.
M. Sprokholt a ajouté que les discussions adoptent la « perspective d’une seule santé », une approche qui reconnaît les liens étroits entre la santé humaine, animale, végétale et environnementale.
Back