Trump revendique la victoire, les dirigeants étrangers le félicitent
Monde |Author: AFP | November 6, 2024, Wednesday @ 13:27| 876 viewsL'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump fait un geste vers ses partisans après avoir pris la parole alors qu'il tient la main de l'ancienne Première dame des États-Unis Melania Trump lors d'une soirée électorale au West Palm Beach Convention Center à West Palm Beach, en Floride, au début du 6 novembre 2024. (Photo par Jim WATSON / AFP)
(AFP) - Donald Trump, aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté plusieurs Etats décisifs, a revendiqué mercredi une "victoire politique jamais vue dans notre pays", sans attendre le décompte final.
Seule la chaîne Fox News l'a déjà déclaré vainqueur de la présidentielle, alors que sa rivale démocrate Kamala Harris a renoncé à s'exprimer pendant sa soirée électorale à Washington, qui a tourné court.
L'ancien président a pourtant reçu déjà une pluie de félicitations de dirigeants étrangers, d'Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahu, de Volodymyr Zelensky au chef de l'Otan Mark Rutte, du Premier ministre britannique Keir Starmer à la patronne de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Ils n'ont pas attendu l'officialisation de ce qui serait l'un des plus extraordinaires retours politiques de l'histoire politique américaine.
Le dépouillement est encore en cours mais une défaite de la vice-présidente de 60 ans semble quasiment acquise, au vu des Etats décisifs tombés dans l'escarcelle du tribun de 78 ans.
- Pennsylvanie -
Le candidat républicain a été donné vainqueur en Géorgie, en Caroline du Nord et surtout en Pennsylvanie, le plus crucial des sept Etats décisifs, selon des projections de médias américains.
Pour l'instant, Donald Trump compte 266 grands électeurs, contre 219 pour Kamala Harris. Il lui en faut 270 pour gagner.
Autre inconnue: va-t-il, comme il l'assure déjà, gagner la majorité des voix à l'échelle nationale, ce qu'un candidat républicain n'a plus fait depuis vingt ans?
Si elle était confirmée, la victoire de Donald Trump signerait un retour d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.
L'empressement des dirigeants étrangers à le féliciter trahit la fébrilité de bien des capitales, où le souvenir des crises à répétition de son premier mandat reste vif.
La réaction du chef d'Etat ukrainien est emblématique: alors que Donald Trump assure qu'il mettra fin très vite à la guerre contre la Russie, sans expliquer comment, Volodymyr Zelensky a dit espérer qu'il l'aide à obtenir une "paix juste".
Le républicain veut engager un virage protectionniste, avec de lourdes taxes sur les produits importés.
- Réactions -
Au Palm Beach County Convention Center, près de la luxueuse résidence Mar-a-Lago de leur champion, des centaines de casquettes rouges "Make America Great Again", des hommes en costume, des femmes en robe de soirée, des Américains de tout âge ont déjà festoyé.
"C'est plié. Et je sens que le monde va être bien meilleur", exulte Moses Abraham, 22 ans.
Pour Jo Ann Poly Calvo, la cinquantaine, "c'est comme en 2016, nous sommes sur le même chemin de la victoire", en référence au succès surprise contre Hillary Clinton qui a envoyé Donald Trump à la Maison Blanche et bouleversé la politique américaine.
Kamala Harris espérait devenir la première femme élue présidente, face à un adversaire qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020.
Dans son discours mercredi, Donald Trump a dit vouloir "guérir" l'Amérique et appelé à surmonter les "divisions" du pays, après une campagne d'une rare violence verbale, dirigée surtout contre ses adversaires politiques et les migrants.
- Deux Amériques -
Cette campagne inouïe a été marquée par l'entrée en lice fracassante de Kamala Harris en juillet, après le retrait du président Joe Biden.
Derrière ces deux candidats se sont rangées deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune persuadée que l'autre camp mènerait le pays au désastre.
La vice-présidente de 60 ans a peint son rival en dictateur "fasciste" en puissance et en danger pour les droits des femmes.
Donald Trump a décrit son adversaire comme une dirigeante faible et "bête", laxiste face à l'immigration illégale et la criminalité.
S'il entre à la Maison Blanche, ce sera en contrôlant le Sénat américain, que les républicains ont ravi aux démocrates, et qui joue un rôle crucial dans les nominations judiciaires notamment.
Le sort de la Chambre des représentants n'est pas encore connu.
bur-aue-cjc/bpe
© Agence France-Presse
Back