Armes illégales : la Cour suprême déclare non-lieu contre l'ancien chef des forces de défense des Seychelles

Actualités Nationales |Author: Rita Joubert édité par: Betymie Bonnelame, traduit par Rudie Bastienne | September 3, 2024, Tuesday @ 20:28| 3967 views

 Brigadier Léopold Payet  (Seychelles Nation) 

 

(Seychelles News Agency) - La Cour suprême des Seychelles a statué lundi que l'ancien chef des forces de défense, Brigadier Léopold Payet, n'avait aucune affaire à répondre dans l'affaire de possession illégale d'armes à feu impliquant l'éminent homme d'affaires Mukesh Valabjhi et son épouse, l'avocate Laura Valabjhi.

L'affaire concerne la saisie de plus de 100 armes à feu et de plus de 35’000 cartouches au domicile des Valabhji à Morne Blanc le 18 novembre 2021. Cela fait suite à l'arrestation du couple dans le cadre d'une affaire de blanchiment d'argent de 50 millions de dollars manquants, des fonds accordés au gouvernement des Seychelles par les Émirats arabes unis en 2002. Actuellement, seuls Mukesh Valabhji et l'ancienne Première dame Sarah Zarqani Rene attendent leur procès pour corruption.

Deux autres personnes ont été inculpées par la Cour suprême dans la même affaire d'armes, Leslie Benoiton – un officier supérieur des Forces de défense des Seychelles (SDF), et Frank Marie – lieutenant-colonel à la retraite et chef de la sécurité présidentielle.

Le juge en chef Rony Govinden, qui préside l'affaire, a statué que l'accusation n'avait pas établi de preuve prima facie contre M. Payet et qu'il avait agi dans le cadre de ses fonctions à l'époque.

Les cinq accusés avaient plaidé un non-lieu, affirmant que le tribunal ne serait pas en mesure de leur accorder un procès équitable et que la poursuite de leur procès porterait atteinte au sens de la justice et des convenances du tribunal.

Les accusés affirment qu'il y a eu un abus de procédure, car les images de vidéosurveillance du jour où la maison a été perquisitionnée à Morne Blanc manquaient, un ordinateur portable avait également disparu de la résidence des Valabhjis et il n'y avait pas de ligne de succession claire lors du traitement des preuves.

La Cour suprême a toutefois statué que l'accusation avait présenté une preuve prima facie, ce qui signifie qu'elle avait un dossier à répondre.

Compte tenu du récent incendie de la Maison d'arrêt de Bois de Rose, les époux Valabhji n'ont pas pu donner de directives à leurs avocats basés au Royaume-Uni.

Pour cette raison, M. Govinden a accordé au couple le temps de s'entretenir avec son équipe juridique avant de passer à l'étape suivante du procès.

L'affaire a été ajournée au jeudi 5 septembre à 14 heures.


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