La Banque Mondiale approuve 7 millions de dollars de financement aux Seychelles pour faire face aux catastrophes naturelles

Actualités Nationales |Author: Rassin Vannier | October 2, 2014, Thursday @ 15:35| 1405 views

Inondations du 24 janvier 2014 La Digue (Seychelles News Agency) 

(Seychelles News Agency) - Les petits états insulaires comme les Seychelles sont fragilisés par les catastrophes naturelles qui provoquent d’importants dégâts.

Ces pays n’ont pas toujours le financement nécessaire pour faire face à la reconstruction.

Mais grace à un nouveau financement de la banque mondiale le pays pourra avoir les ressources nécessaires tout de suite.

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale aapprouvé  un financement de 7 millions de dollars destiné à aider les Seychelles à faire face plus efficacement aux événements climatiques extrêmes auxquels le pays est exposé.

D’après un communiqué de la Banque Mondiale, les Seychelles qui ont subi dans le passé des inondations, coulées de boue et tsunamis dévastateurs, sont le premier pays africain à s’associer à la Banque mondiale dans le cadre de cette initiative novatrice pour la gestion des risques de catastrophe.

Ce financement est octroyé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) sous la forme d’un prêt à l’appui des politiques de développement assorti d’une option de tirage différé pour les risques liés aux catastrophes (« Cat DDO » selon son acronyme en anglais). Il fonctionne comme une ligne de crédit conditionnelle permettant aux Seychelles de « tirer » des fonds immédiatement après une catastrophe naturelle reconnue comme une urgence nationale.

« Il s’agit là d’une étape très importante pour la gestion des risques de catastrophe en Afrique, affirme Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. Cette opération permettra au gouvernement des Seychelles de se consacrer aux stratégies qui doivent permettre de ‘reconstruire en mieux’ après une catastrophe naturelle, tout en protégeant la population des effets de ces catastrophes et en consolidant les plans de développement et les avancées réalisées dans ce domaine. »  

Les Seychelles sont le premier pays d’Afrique à bénéficier d’une option Cat DDO, Diop est convaincu que d’autres pays du continent leur emboîteront le pas, étant donné le succès enregistré dans d’autres parties du monde.

Après le passage du cyclone Felleng, qui a balayé les Seychelles en janvier 2013, provocant des crues, coulées de boue et éboulements provoquants pour 8,4 millions de dollars de dégâts (soit 0,77 % du PIB des Seychelles, en 2012) et entraîné un manque à gagner dans des secteurs clés tels que le transport et le tourisme.

Cette catastrophe n’avait pas fait de décès.

Au cours des deux dernières décennies, le gouvernement a redoublé d’efforts pour améliorer la résilience des Seychelles aux catastrophes en mettant en place un département spécialisé qui veille à la prise en compte systématique de la gestion des risques dans la politique de développement et qui coordonne les plans d’urgence.

Par ailleurs, la Banque a accordé aux Seychelles leur troisième prêt à l’appui des politiques de développement pour la compétitivité et la durabilité. D’un montant de 7 millions de dollars, ce prêt appuiera les efforts de réformes visant à renforcer la résilience économique. Ces réformes auront pour objet d’améliorer le climat des affaires, la transparence, la gestion des finances publiques ainsi que la surveillance financière et les contrôles des entreprises publiques.

« Il s’agit du troisième et dernier volet de ce programme, et nous sommes ravis de constater les avancées réalisées par les Seychelles dans la restructuration de leur économie, indique Rafael Munoz Moreno, chef d’équipe de ce projet à la Banque mondiale. Il en résulte une discipline budgétaire solide, ainsi que des progrès notables de la résilience économique et de la compétitivité. »


Tags: Banque Mondiale, tsunami, Makhtar Diop

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