Les Seychelles signent un pacte international pour mieux gérer et réduire les déchets plastiques

Environnement |Author: Salifa Karapetyan édité par: Sharon Ernesta traduit par Rudie Bastienne | May 15, 2019, Wednesday @ 18:38| 4214 views

M. Payet a qualifié cet accord d '"historique" dans la mesure où il permet aux pays de contrôler où vont les déchets plastiques lorsqu'ils quittent la frontière de chaque pays.(Seychelles Islands Foundation)

(Seychelles News Agency) - Les Seychelles sont l’un des 187 pays ayant approuvé un pacte des Nations Unies sur les déchets plastiques destiné à réduire la pollution résultant de ces déchets.

Ce cadre juridiquement contraignant est le résultat d'une réunion tenue à Genève, en Suisse, du 29 avril au 10 mai, pour examiner la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination.

Les négociations ont rassemblé 1 400 délégués. Le Seychellois Rolph Payet, du Programme des Nations Unies pour l'environnement, faisait partie de l'équipe qui dirigeait cet avancement.

M. Payet a qualifié cet accord d '"historique" dans la mesure où il permet aux pays de contrôler où vont les déchets plastiques lorsqu'ils quittent la frontière de chaque pays.

Des amendements ont été apportés à la Convention de Bâle pour inclure les déchets plastiques dans le cadre, ce qui permettra de mettre en place un système plus transparent et plus responsable pour le commerce des déchets plastiques, y compris le recyclage. Cela garantira également que la gestion des déchets plastiques est plus sûre pour la santé humaine et l'environnement.

Nanette Laure a déclaré à la SNA que, compte tenu du fait que les Seychelles avaient signé la Convention de Bâle, certaines procédures en place devaient être suivies avant l'exportation. (Seychelles Nation) Photo License: CC-BY 

La Convention de Bâle utilise la procédure de consentement préalable en connaissance de cause selon laquelle les pays exportateurs peuvent notifier aux pays importateurs leur intention d'exporter des déchets.

«Si le pays importateur ne veut pas des déchets, il peut alors refuser de les accepter en vertu de la convention. Les pays sont également encouragés à mettre en place une législation nationale et seront tenus de trier et de nettoyer leurs déchets plastiques avant de les exporter », a déclaré M. Payet.

Davantage de mesures devraient être négociées lors des prochaines réunions, car il s'agit de la première étape dans la lutte contre les déchets plastiques mondiaux entrant dans les océans.

La directrice générale de la division des ordonnances et des permis du ministère de l’environnement, Nanette Laure, a déclaré à la SNA que, les Seychelles ayant signé la Convention de Bâle, il existait des procédures à suivre avant toute exportation.

«Le consentement préalable en connaissance de cause est également demandé à l'autorité destinataire du pays en question. Le ministère de l'Environnement doit inspecter tous les conteneurs avant qu’ils ne quittent les Seychelles pour que l'approbation officielle soit ensuite donnée et que les formulaires soient approuvés », a déclaré Mme. Laure.

Les Seychelles ont actuellement mis en place un système de recyclage des bouteilles en PET qui sont collectées, échangées et exportées, principalement en Ukraine. L'archipel de 115 îles de l'océan Indien occidental a interdit l'importation de plastique à usage unique en 2017.

Les nouvelles dispositions ajoutées à la convention entreront en vigueur dans un an et M. Payet a noté que «l'industrie réagit déjà car il y a peu de temps pour mettre en place ses propres dispositions pour s’y conformer».

M. Payet a qualifié la pollution plastique d '"épidémie", avec "environ 100 millions de tonnes de plastique trouvées dans les océans, dont 80 à 90% proviennent de sources terrestres".

Il a déclaré que le pacte "envoie un signal politique très fort au reste du monde - au secteur privé, au marché de la consommation - qu'il faut faire quelque chose".

«Les pays ont décidé de faire quelque chose qui se traduira par une action réelle sur le terrain. Fini le déversement des déchets de plastique, la nécessité de trouver des alternatives aux plastiques et emballages à usage unique, la nécessité d'améliorer la conception pour un meilleur recyclage et une meilleure récupération des plastiques », a expliqué M. Payet à la SNA.

De son côté, Mme. Laure a déclaré que pour le pays insulaire, le pacte fournirait des orientations sur la gestion et le transport des déchets dangereux.

 


Tags: Nations unies, Convention de Bâle

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