Un nouveau projet de la FAO soutien la gestion durable des forêts et le renforcement des capacités en bioénergie aux Seychelles

Actualités Nationales |Author: Daniel Laurence Édité par: Betymie Bonnelame Traduit par: Rudie Bastienne | April 17, 2019, Wednesday @ 19:37| 1063 views

Mme. Muzungaile a déclaré que pendant trop longtemps, les Seychelles se sont retrouvées sans législation appropriée qui fournirait des lignes directrices sur la manière de mieux gérer les forêts.  (Gerard Larose, Seychelles Tourism Board)

 

(Seychelles News Agency) - La gestion durable des forêts et l'évaluation de la bioénergie avec le renforcement des capacités aux Seychelles sont deux nouveaux projets soutenus par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le premier projet permettra aux autorités de rédiger une nouvelle politique forestière et une nouvelle législation forestières qui assureront également un meilleur suivi des forêts de la nation insulaire.

Le second facilitera l’analyse et l’identification des matières premières et technologies potentielles de la bioénergie. Les deux projets - d’un coût de 5 millions de dollars - devraient être achevés dans deux ans.

La signature des projets a eu lieu lundi entre le ministère de l'Énergie, de l'Environnement et du Changement climatique (MEECC) des Seychelles et la FAO.

«Le projet nous aidera à prendre une décision plus éclairée sur les questions relatives à l’exploitation forestière», a déclaré le ministre de la MEECC, Wallace Cosgrow, lors d'une conférence de presse à la suite de la signature dans son bureau de Victoria.

M. Cosgrow a ajouté que "le projet contribuera davantage aux besoins en capacités techniques du pays grâce à des formations, des ateliers et des analyses forestières".

Photo : L’accord relatif aux deux nouveaux projets a été signé lundi par le ministre Wallace Cosgrow (à gauche) et par Patrice Talla Takoukam, représentant de la FAO pour les Seychelles.

Marie-May Muzungaile, directrice générale de la conservation et de la gestion de la biodiversité au ministère, a déclaré que cela faisait trop longtemps «que nous n’avons pas de législation appropriée fournissant une ligne directrice sur la manière de mieux gérer les forêts».

«Nous avons actuellement un projet dans le cadre duquel nous faisons un inventaire afin de collecter des informations de base nous permettant de déterminer les emplacements prioritaires sur lesquels nous nous concentrerons dans la nouvelle politique sur laquelle nous allons travailler», a expliqué Mme. Muzungaile.

«Cela nous permettra ensuite d’adopter une loi car, pour le moment, la seule loi sur laquelle nous travaillons dans le secteur forestier est la loi sur la protection des arbres à pain et des autres arbres», a déclaré Mme Muzungaile, ajoutant: «Nous n’avons pas de cadre qui se penche sur l’agriculture et les aires protégées. Alors maintenant, nous voulons quelque chose de plus stratégique. "

Le représentant de la FAO pour les Seychelles, Patrice Tala Takoukam, a déclaré que la rédaction de la nouvelle politique aidera les îles à se conformer aux normes internationales en matière de gestion des forêts.

En se référant au projet sur la bioénergie, Theodore Marguerite, analyste politique principal du MEECC pour l'énergie, a déclaré qu'il existait une feuille de route pour rendre les Seychelles entièrement dépendantes des énergies renouvelable et qu'un élément pour y parvenir consistait à puiser dans la bioénergie.

«Avec ce projet, nous allons utiliser les restes de l'agriculture pour générer de l'énergie. Nous avons organisé un atelier de lancement la semaine dernière pour démarrer ce processus. La première chose que nous allons faire est d'identifier la quantité de biomasse que nous avons et si elle est suffisante pour produire de l'électricité », a déclaré M. Marguerite.

M. Tala Takoukam a déclaré qu'il s'agissait d'un bon projet que la FAO soutenait non seulement parce qu'elle aidait le pays insulaire à rechercher des sources d'énergie alternatives autres que la simple combustion de carburant, mais contribuait également à réduire l'impact du changement climatique.

Les Seychelles - un groupe de 115 îles de l’océan Indien occidental - dépendent énormément des combustibles fossiles importés pour la production et le transport de l’énergie. À l'heure actuelle, seulement 2,5% de l'énergie électrique de la nation insulaire provient de sources renouvelables.

M. Marguerite a déclaré que ce projet contribuera également à l'objectif consistant à fournir au moins 15% des besoins en énergie du pays insulaire à partir de sources renouvelables d'ici 2030.

En plus d'utiliser la biomasse pour produire de l'énergie, le pays insulaire a pris plusieurs mesures pour augmenter ses sources d'énergie renouvelables. L’un des principaux projets consiste à installer le premier système photovoltaïque flottant à échelle industrielle en Afrique sur la lagune de Le Rocher, dans le district de Les Mamelles.

 


Tags: FAO, changement climatique

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