Après la recrudescence de la violence sexiste, les Seychelles insistent pour un plan d'action

Actualités Nationales |Author: Sharon Ernesta et Traduit par: Rudie Bastienne | February 25, 2019, Monday @ 17:26| 2920 views

M. Padayachi utilise sa page de média social pour sensibiliser sur la violence à l'égard des femmes.  (Dean Padayachi, Facebook)

 

(Seychelles News Agency) - Les Seychelles appuient et finalisent un plan d'action national contre la violence sexiste.

Cette décision intervient maintenant que le Ministère de la famille est de plus en plus sensibilisé sur cette question après l’augmentation du nombre de cas de violence sexiste. Quatre meurtres ont été rapportés pour janvier 2019 et étaient tous le résultat de conflits domestiques.

Plus de respect, de tolérance et d'amour sont nécessaires, a déclaré le ministre des Affaires familiales du pays.

Récemment, il y a eu le lancement de la campagne Orange Seychelles à la prison de Montagne Posee, où le 25 de chaque mois est utilisé pour sensibiliser sur la violence.

«Les travaux portent sur une politique nationale en matière d'égalité des sexes. Ils consistent essentiellement à examiner et à mettre à jour le document», a expliqué Benjamin Vel.

M. Vel, qui facilite l'examen du document au nom du ministère, a ajouté qu '"en ce qui concerne la violence sexiste, l'objectif du plan est de prévenir toutes les formes de violence sexiste dans les sphères publique et privée et de services intégrés aux survivants et aux auteurs. "

Le plan comprend différentes mesures à prendre pour lutter contre la violence sexiste dans la nation insulaire et pour l’éliminer.

Bien que le ministère soit le principal coordinateur du plan, tous les secteurs devraient contribuer à sa mise en œuvre.

«L'augmentation du nombre de cas de violence domestique entraîne un effet domino qui affecte non seulement la victime, mais également son entourage ainsi que la communauté», a déclaré récemment le ministre de la Famille, Mitcy Larue, lors d'une conférence de presse.

Le ministère cherche des moyens pour sensibiliser le grand public afin qu'il puisse s'exprimer lorsqu'il se trouve dans une telle situation.

«Les Seychellois ont également perdu certaines de nos valeurs telles que le respect, la tolérance et l'amour et nous devons retrouver le chemin du retour afin de devenir un modèle exemplaire pour la prochaine génération», a déclaré Mme. Larue.

Marie-Josée Bonne, secrétaire principale aux affaires familiales, a expliqué que le ministère développait également ses activités et ses programmes.
«Nous organiserons des programmes à l’école pour les garçons et il s’appellera programme d’engagement des garçons. Le programme aura pour objectif d'éduquer les garçons dès leur plus jeune âge à la violence domestique et de leur montrer comment exprimer leurs émotions et ne pas utiliser la violence comme solution », a déclaré la secrétaire principale.

Dean Padayachi est un citoyen préoccupé par le nombre croissant de cas de violence et le manque de soutien et de services pour les personnes dans le besoin.

«Actuellement, je loge deux femmes et leurs enfants. Toutes ont subi des violences domestiques et ne peuvent pas retourner dans leur maison, où les coupables résident également», a déclaré M. Padayachi.

«Je pense qu'une approche plus globale est nécessaire dans le pays afin de s'attaquer à ce problème une fois pour toutes», a déclaré M. Padayachi, qui utilise sa page de média social pour sensibiliser sur la violence à l'égard des femmes.

Le premier centre d'hébergement pour femmes victimes de violence sexiste aux Seychelles, financé par l'Union européenne (UE), a ouvert ses portes au mois de novembre dernier. (Seychelles Nation)  Photo license: CC-BY

Au mois de novembre dernier, un établissement financé par l’UE a été ouvert pour héberger les femmes victimes de violences sexistes, mais à ce jour, une seule femme a été acceptée dans la maison.

La plate-forme d'engagement des citoyens des Seychelles (CEPS) - un groupe de coordination des sociétés civiles de la nation insulaire - gérant le refuge, a déclaré à la SNA que les recommandations appropriés pour l'admission au refuge n'avait pas été suivi et que CEPS et ses partenaires travaillaient sur des moyens de rectifier ce problème.

M. Padayachi estime que le refuge devrait également revoir sa politique interdisant les enfants, car «aucune femme n'est prête à laisser ses enfants derrière et à entrer seule dans une maison».

Les dernières statistiques publiées au mois de décembre 2016 montrent qu'au moins 58% des femmes aux Seychelles - un archipel de 115 îles de l'océan Indien occidental - subissent une forme de violence de la part d'un partenaire intime au cours de leur vie.

 


Tags: CEPS, violence

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