7 500 arbres plantés sur l’île de Praslin aux Seychelles afin de prévenir l’érosion et la dégradation des sols

Actualités Nationales |Author: Sharon Enesta, Traduit par: Rudie Bastienne | November 21, 2018, Wednesday @ 01:35| 1796 views

TRASS a commencé à travailler sur la restauration de la mangrove dans le cadre d’un projet financé par Mangrove for the Future en 2010. (TRASS Facebook) 

(Seychelles News Agency) - Une organisation environnementale à but non lucratif a planté 7 500 arbres sur l’île de Praslin aux Seychelles dans le cadre des efforts de prévention de l’érosion et de la dégradation des sols ainsi que de la restauration de la forêt de mangroves.

L’initiative est dirigée par la Société d’action pour la restauration terrestre des Seychelles (TRASS), le seul organisme environnemental à but non lucratif basé sur la deuxième île la plus peuplée des Seychelles.

Au cours des ces dernières années, TRASS a intensifié ses efforts pour restaurer les habitats côtiers tels que les mangroves, les zones humides et les forêts côtières.

Elvina Henriette, une consultante en biodiversité affiliée à l'organisation, a déclaré mardi à la SNA qu'actuellement sept sites de Praslin et de l'île voisine de Curieuse étaient en cours de restauration.

«En 2017, TRASS a été mandatée pour produire et planter des mangroves et d'autres plantes côtières dans le cadre du projet Adaptation-South, basé sur les écosystèmes», a déclaré Mme. Henriette.

Selon Mme. Henriette, l'organisation a été sélectionnée pour le projet comprenant la propagation et la plantation de plantes en raison de sa bonne réputation en matière de propagation des plantes et de ses compétences en techniques de replantation.

En 2010, un an après son lancement, TRASS a commencé à travailler sur la restauration de la mangrove grâce à un projet financé par Mangrove for the Future, qui a sensibilisé et incité la communauté à participer à la mesure de l'érosion des sols à Anse Possession, dans le nord de l'île.

«Le projet a mis en place une surveillance de l'érosion des sols de la montagne en aval des rivières, de la mangrove et dans la lagune. Cela nous a permis de confirmer la détérioration de la dégradation de la mangrove, d'où la nécessité de restaurer celle-ci dans le cadre de sa mission de restauration des terres dégradées », a expliqué Mme. Henriette.

Toutes les plantes utilisées dans les travaux de restauration sont produites dans la pépinière de l’organisation située à Fond B’Offay, qui a produit 15 000 plantes à ce jour. Victorin Laboudallon - membre fondateur de TRASS - a déclaré que les graines de mangrove sont collectées sur les îles de Praslin et Curieuse, une zone protégée.
Les graines sont transférées dans la pépinière où elles sont plantées dans la boue et élevées pendant 4 à 8 mois. Après quoi, les mangroves sont plantées à des endroits choisis.

Photo : Toutes les plantes utilisées dans les travaux de restauration sont produites dans la pépinière de l’organisation située à Fond B’Offay, qui a produit 15 000 plantes à ce jour.

«Ces sites ont été choisis parmi plus de 20 sites car ils répondaient davantage à l'objectif principal consistant à s'adapter au changement climatique par le biais d'interventions sur le terrain, telles que la restauration de mangroves», a expliqué M. Laboudallon.

M. Laboudallon, bien connu pour ses travaux en faveur de la protection de l’environnement, a ajouté que «les mesures prises comprennent également la reconfiguration des zones humides afin d’améliorer le débit de l’eau et l’amélioration de la connectivité entre les zones humides fragmentées en remplaçant les anciens tuyaux de drainage par de larges ponceaux».

Cinq espèces de mangroves sont utilisées dans la restauration. Il s’agit de la mangrove blanche (Mangliye blan), de la mangrove rouge (Mangliye rouz), de la mangrove noire (Mangliye lat), de la mangrove jaune (Mangliye zonn) et de la mangrove Puzzlenut (Mangliye ponm).

Plusieurs espèces de plantes n'appartenant pas à la mangrove sont également plantées, notamment Bwa-d-tab, Bwa siro, Fouzer lanmar, Lafous et Bodanmyen. Celles-ci sont plantées dans des zones humides où les mangroves ne poussent pas, c’est-à-dire des zones qui ne conviennent pas aux mangroves.

«Plusieurs mangroves sont situées à côté des marais où d'autres types de plantes qui doivent être restaurés poussent. C’est pourquoi d’autres semis côtiers indigènes sont plantés dans ces régions », a expliqué M. Henriette.

Il y a sept espèces de mangroves aux Seychelles - un groupe de 115 îles de l'océan Indien occidental - et toutes ne se trouvent pas dans toutes les régions.

«L'objectif de la replantation est d'augmenter la diversité de la mangrove dans d'autres endroits également. Par exemple, certaines zones ne comptent que deux espèces de mangroves, mais le site convient également à d'autres espèces. TRASS a donc introduit ces espèces », a ajouté M. Henriette.

Comptant sur le soutien de bénévoles des secteurs public et privé, l’organisation se lancera bientôt dans un projet de réhabilitation du bassin versant de Fond Boffay, l’un des plus grands captages d’eau fournissant de l’eau potable aux communautés de l’île.

«La région est l'endroit où les collines sont nues et dégradées et ont besoin d'être restaurées afin d’assurer un approvisionnement saine et continu en eau», a déclaré M. Henriette.

Le consultant en biodiversité ajoute que les projets futurs incluent la réhabilitation d'autres bassins versants ainsi que la promotion de pratiques de gestion durable des forêts et des terres respectueuses de la biodiversité, telles que l'apiculture, l'agroforesterie et l'agrotourisme auprès des communautés locales.


Tags: TRASS, érosion, mangroves

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